Présentation du producteur : Jusqu'en 1858, la préfecture du département est installée rue Crèvecœur (actuelle rue Bichat), dans l'ancien hôtel de la province de Bresse. Ce bâtiment, qui se révèle vite exigu –les séances du Conseil général se tenaient dans l'appartement du préfet !-, est vendu après le déménagement, en 1861, à la ville de Bourg-en-Bresse pour agrandir l'hôtel de ville.
En 1853, après avoir envisagé deux emplacements pour un nouvel édifice (la place Joubert ou le Clos Bon, place Bernard), le Conseil général se montre favorable à un projet de reconstruction dans le clos Durand, en bordure est de la place Joubert. Le projet de reconstruction est confié à l'architecte départemental Charles Martin. Il choisit un plan classique "en U" permettant d'aménager une cour d'honneur dans l'espace semi-clos au devant de l'édifice, ainsi qu'un parc paysager à l'arrière. La première pierre est posée en septembre 1855, lors d'une grande cérémonie, en présence du préfet, comte de Coëtlogon, de l'évêque de Belley et du président du Conseil général, le comte de Jonage. Des médailles commémoratives ont été réalisées à l'occasion de la pose de la première pierre. La fin des travaux et la réception officielle du bâtiment ont lieu le 1er mars 1860 mais, dès 1858, le Conseil général y tient ses sessions et les bureaux y sont installés.
En 1884, le département érige dans la cour d'honneur de la préfecture une statue en bronze du général Joubert. Le parc de la préfecture rompt avec la tradition des jardins à la française pour s'inspirer des parcs anglais où règne le pittoresque : lac alimenté par les eaux du ruisseau du Cône, grotte de fraîcheur, cascade… On recourt pour son aménagement à des architectes paysagistes réputés : les Luizet.
Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1885, un incendie provoqué par le calorifère ravage le bâtiment central. Tony Ferret, tout juste nommé architecte du département, est chargé dès le 5 mai 1886 de diriger les travaux de reconstruction. L'agencement intérieur connaît quelques modification : le logement du préfet est désormais concentré au premier étage. La salle du Conseil général est également confortablement agrandie.
En 1937, l'architecte départemental Max Lavergne travaille sur un projet de réaménagement des bâtiments.